dimanche 18 octobre 2015

C'est l'heure de l'exposé d'histoire de l'art, le caravage, parlons en

Vie de l'artiste

Georges de La Tour est un peintre lorrain, sa date de naissance exacte est inconnue, on sait de lui qu'il a été baptisé le 14 mars 1593 à Vic-sur-Seine en Moselle, et qu'il est mort le 30 janvier 1652 à Lunéville (actuel département de Meurthe-et-Moselle). Il appartient au courant du classissisme.
Le classicisme est un mouvement artistique qui est caractérisé par la recherche de l'idéal et de la perfection, l'ordre, la symétrie…Il s’est développé en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles. En France, il s’est particulièrement imposé lorsque Louis XIV était roi (c’est-à-dire de 1661 à 1715).
A son époque De la Tour était un peintre très réputé, qui a ensuite finit par tombé dans l'oubli à partir de 1650 avec l'arrivée du reigne de Louis XIV. D'autres peintres se sont même appropriés ses oeuvres du fait qu'il signait très peu ses tableaux, il était facile pour eux d'effacer même volontairement sa signature. Parmis ces peintres, on retrouve l'italien Guido Reni, ou encore  l'hollandais Hendrick Terbrugghen à qui il était très souvent comparé, comme lui aussi maniait le clair-obscur et le réalisme social dans ses tableaux également inspirés du Caravage.
Il faudra attendre 1915 avant que Georges de la Tour soit redécouvert. C'est un historien d'art allemand, Hermann Voss qui lui attribue deux toiles du Musée des beaux-arts de Nantes, qui sont "l'apparition de l'ange à saint joseph et le reniement de saint pierre", ainsi que "le nouveau-né" du musée de Rennes. C'est grâcé à une exposition "les peintres de la réalité en France au xviie siècle" organisé au musée de l'Orangerie à Paris de novembre 1934 à février 1935, qu'il sera découvert du grand public. Treize de quinze de ces tableaux sont pour la première fois réunis, c'est une vraie révélation.
Vic-sur-Seille, sa ville natale en Lorraine lui a dédié un musée, où sont rassemblées 14 tableaux dont 4 seulement sont attestés être de sa main, les autres ne sont que copies. A ce jour, il ne reste que 40 tableaux identifiés dans le monde.
*Le musée de l’Orangerie est un musée de peintures impressionnistes et postimpressionnistes


Ses oeuvres
Il est reconnu pour son travail des jeux d'ombres et de lumières, la technique du clair obscur, qui a fait de lui un des continuateurs les plus originaux du Caravage, dans le choix de scènes de genres mettant en scènes tricheries et duperies. Il aime observer la réalité quotidienne et la retranscrire dans ses tableaux. Parmis ces oeuvres, on peut citer "le tricheur à l'as de carreau" ainsi que "la diseuse de bonne aventure", placés relativement tôt dans sa carrière (avant 1640). Ses premières œuvres montrent également l'influence du peintre lorrain Jacques Bellange. A l'époque dans le nord de l'Europe, l'usage du clair obscur était particulièrement réservé pour les scènes à caractères religieuses par les hollandais.
Contrairement au Caravage, les peintures religieuses de La Tour ne présentent pas d'effets dramatiques ou théâtraux ni de monumentalisation des figures, si bien que l'on peut facilement les confondre avec des scènes de genre, ces scènes de la vie quotidienne dont la peinture flamande et hollandaise de l'époque était friande : La Nativité du musée des Beaux-Arts de Rennes en est l'un des meilleurs exemples.
On reconnait d'emblée ses oeuvres grâce au style unique qu'il a développé, des compositions au cadrage serré, sujets nocturnes ou diurnes, une source de lumière très souvent dût à une simple chandelle, ainsi que l'absence de décor.


Analyse de tableaux


Le tableau "le tricheur à l'as de carreau" fut peint par Georges de la tour vers 1636/1638.
Le sujet du tricheur popularisé par "Le caravage" à la fin du 16ème siècle,  a fortement inspiré ce tableau, on retrouve l'inspiration de la composition du tableau "les tricheurs", un personnage de trois quart qui sort de sa ceinture des cartes cachées.
Il existe une autre version à Fort Worth (Texas), au Kimbell Art Museum, le tricheur à l'as de trèfle, avec des variantes, sans doute une première ébauche pour celle du Louvre.
Le tableau "le tricheur à l'as de carreau" aurait pu s'appeler à l'époque "L'amour le vin et le jeu ont perdu plus d'un homme", le tableau évoque les dangers du jeu à l'époque interdit par la cour et l'église.
Le personnage de droite, est un homme richement vêtus, il laisse paraître fièrement sa fortune et est concentré sur sa main (les cartes) il a un chapeau à plumes "le pigeon à plumé". Au centre il y a une femme, une courtisane bien toiletté au décolleté plongeant. Sous le reigne de Louis xiii,les bijous étaient symboles de sensualité. C'est elle qui distribue le jeu par le geste de sa main, son regard guide l'oeil du spectateur alors vers la gauche où se trouve une servante venu apporter du vin destiné à enivrer l'homme à droite et troubler son attention du jeu. Et encore à gauche l'on voit un autre homme, le tricheur, d'ailleurs la lumière sur le visages des trois autres personnages est égale sauf sur lui. Les aiguillettes sont noués sur le garçon de droite, sur celui du tricheur ils sont dénoués signe de relachement et de libertinage. Il tient un as de carreau derrière son dos.
Dans la cartomancie, le carreau symbolise souvent la gagne, l'argent, le commerce, et le sexe (la carte du 7 de carreau est une carte chance, tandis que la dame de carreau veut représenter une femme d'affaire blonde). Le pique est l'antithèse du carreau et représente le malheur (lorsque l'on tire la carte du 10 de pique, cela signifie que l'on va faire face à des pertes d’argents. Il représente également la jalousie et les ennuis.). L'as de carreau représente tout ce qui touche aux affaires.
On retrouve l'utilisation des formes géométriques, notamment le visage ovale de la courtisane, qui semble n'avoir ni pommettes ni menton.
Le spectateur est invité à un complot entre les trois compères.

aiguillettes : un accessoire vestimentaire, sorte de lien textile unissant deux parties d'un vêtement (pourpoint, braguette, etc.) et pouvant se terminer par une pièce de métal appelée ferret.
(Ce carreau apparaît de façon stylisée comme un bâton terminé par une pointe tranchante sur le tarot de Marseille tandis que certains des plus anciens jeux de tarot italiens le représentent avec pointe en fer et empan de plumes. Le symbole de la flèche est parlant : elle permet d'atteindre un objectif au loin ; elle se déplace d'un point à un autre.)


Le tableau "le nouveau né" fut longtemps attribué aux frères Le Nain, c'est seulement en 1915 que l'oeuvre a été reconnue réalisée par de la Tour. Mais a été peint vers 1645/1648. Huile sur toile.
On y voit un nourrison entouré de deux femmes, rien ne nous dit qu'il s'agit d'un tableau à sujet religieux et que le peintre voulait représenter la vierge et la naissance du christ dans langes qui rappel le linceul, accompagnée de la mère de Marie, Saint Anne, mais simplement un nouveau né quelconque avec sa mère et une servante. Il y a une harmonie de rouge dans le tableau, et de bruns et blanc avec très peu de discordes. Le rouge de la robe de la mère de l'enfant reflète la perte de sang lors de l'accouchement, le blanc des linges de l'enfant représente sa pureté Encore une fois le cadrage est coupé à mi-corps, les regards des personnages nous guident droit au nouveau-né.
La source lumineuse du tableau est faite par une chandelle tenue dans les main de la femme de gauche, celle ci semble bénir l'enfant.
C'est l'un des premiers tableaux occidentaux, où un nouveau-né est représenté de manière réaliste et jeune sans vielliessements sur sa peau.
Grâce au manque de décor, on peut se projeter dans le tableau comme si on assistait, qu'on était présent dans cette intimité.
Il faut aussi la forme géométrique de la robe rouge, c'est un triangle qui fait rappel à l'élévation de la spirituallité, il signifie la stabilité et l'harmonie.
A travers ce tableau, le peintre a voulu représenter comment un enfant peut être aussi précieux aux yeux de sa mère, pour l'époque enfanter comportait beaucoup de risques pour la mère et pour l'enfant.

Le triangle peut aussi représenter les trois attributs de la Divinité: Puissance, Amour et Sagesse, ou pour prendre un parallèle divin chrétien, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ou encore chez l'homme, toujours dans la conception chrétienne, le corps, l'âme et l'esprit.




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